dimanche 15 avril 2012

Le savoir est la clef du bonheur

"Le savoir est la clef du bonheur", nous dit Tundup, berger amoureux de ses montagnes. En bon dimanche, je m'offre le temps d'un film. Aujourd'hui, j'ai craqué pour les Nuits Nomades de Marianne Chaud. Ce documentaire relate la vie des nomades sur les hauts plateaux himalayens. Ils changent trois fois de campement l'hiver et trois fois l'été. Ils se sentent vieillir plus rapidement à cause du froid, ils répètent chaque jour les même gestes, ils font les même choses, vivent de leurs chèvres et en communauté.


Un choix s'impose à eux : continuer à être berger ou vivre en ville. "A la ville, nous serons maçons, nous serons les serviteurs des autres. Que faire?" En tant que berger, ils sont indépendants. De nombreuses familles décident de vendre leurs troupeaux et d'adopter une vie citadine. Au départ, plus de 100 familles aujourd'hui seulement une vingtaine. Leur communauté ne cesse de s'éteindre.
"On ne peut plus danser, s'il y a quatre danseurs, il n'y a pas de spectateurs, et s'il y a quatre spectateurs, il n'y a pas de danseurs" nous dit l'un des bergers. Cette grande famille aime vivre ensemble. Tundup n'arrive plus à trouver le sommeil, il s'inquiète de la disparition de sa communauté.  Quant à son fils, il aimerait partir. C'est "une vie de nul" selon lui. Il aimerait goûter au confort de la ville. 


C'est la fin d'un monde, de leur monde dû à toutes nos mutations. Nous, spectateurs, nous sommes remplis de nostalgie et d'empathie. Quand Tundup, demande à Marianne Chaud, "en tant qu'amie que nous conseillerais tu de faire?", nous nous posons aussi la question. Mais que ferions nous à leurs places? 


En tant que spectateur, on s'interroge sur leurs bonheurs. Sont ils heureux? Leurs conditions de vie sont trop difficiles, et encore plus avec le départ de nombreuses familles. Souvent les enfants sont en ville pour étudier. Ils espèrent qu'ils deviennent médecins ou avocats, et pas bergers. Ils sont remplis de tendresse et d'humour.


Ce film nous apporte de magnifiques images et nous apprend de la vie des bergers himalayens, une région dans l'ombre et souvent inconnue. 
Ce que je recherche dans un film, c'est l'idée de s'ouvrir aux mondes, de se poser des questions sans savoir toujours y répondre. Nos préoccupations sont différentes, nous avons le confort qu'ils n'ont pas, le matériel qu'ils n'ont pas, l'argent qu'ils n'ont pas, seulement cela nous rend il plus heureux?



2 commentaires:

  1. Oh ma Ufy. Tu me surprendras toujours. Je ne sais même pas quoi te dire. Je ne sais pas si nous sommes plus heureux. Ni ce qu'ils sont censés faire.
    Je sais juste que nous vivons dans une société du "vouloir toujours plus" dont je suis la première des consommatrices. Qui entraine la disparition certaine de certaines beautés, certains peuples, certaines espèces, qu'on ne pourra que pleurer sur le long terme. Ca semble être un bon film, un beau témoignage... Well done ma chérie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. MErci ma ufy, je pense effectivement que nous évoluons dans une société matérialiste. J'aimerais apporter ma part de différence à ce monde de fou...

      Supprimer